les lumières de la ville - cee lo green Bright lights Bigger city - Shanghai

Bonjour,

dimanche soir, 18.30. Sous couvert d'un tunnel de platanes au feuillage pléthorique, Huamu Lu nous draine depuis la source du Kerry Parkside jusqu'aux îlots des tours d'habitation. En dépit des tentatives de plonger la vieille mélancolie des fins de week-end dans un bain de jouvence, le burger du late lunch persiste à flotter au fond de l'estomac, comme un déchet malséant, en proie d'être submergé par le litre fade de Tiger qui partage avec lui les honneurs du fond de cale.

Envie de musique, d'oublier que les conséquences du dimanche s'appellent "lundi". Une drogue dure et immédiatement disponible s'impose. Seule la soul peut nous tirer de là. Le souvenir d'une ritournelle passée à la moulinette d'une poulie rouillée envoie Sparklehorse sur le clavier du PC. Danger Mouse vient avec. De Broken Bells en Gnarls Barkley à saut de mouton sur Brian Burton, les notes identifient une inconnue. Gonflée de la promesse des vendredis. Encore une évidence loupée au détour de l'impatience quelques années auparavant. Barry White rencontre Jay McInerney. La ville se frotte à l'envie. La chaloupe d'une basse synthétique envoie rebondir la voix sur des gratte-ciel pneumatiques. Les lumières s'allument, la scène se dresse et tend les bras. Par-delà la baie vitrée en rotonde, les arbres de Century Park ne sont plus des végétaux mais des milliers d'antennes qui lancent leurs ondes sur l'écran du ciel. Une Asahi brassée au Japon atterit dans le verre. La fête peut recommencer.

CeeLo Green 'Bright Lights Bigger City' OFFICIAL VIDEO

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