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le terrain de sport
13 juillet 2015

6036 is the magic number - Paris / Tokyo

Bonjour,

entrer chez Haruka Casters ce serait un peu comme entrer dans l'une des salles à manger que certains particuliers de Cadaquès avaient entrepris d'ouvrir aux curieux et aux gourmands dans les années 90. On y mangeait chez - voir à côté de - l'habitant, ce qu'avait cuisiné, mangé et servi l'habitant. Sans façon et sans histoires. Le cas échéant, une conversation se nouait avec le propriétaire. Mais la discrétion, de part et d'autre, demeurait de rigueur.

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Lorsque nous arrivons au 6036, on nous installe à la table calée entre la vitrine et le comptoir, avec vue sur les 4 points cardinaux du restaurant, ramassés sur quelques mètres carrés. Derrière la crédence, le chef s'occupe de ses assiettes, jette un regard sur les clients, veille sans s'imposer, maîtresse de maison attentive au bien-être général. Une présence confortable. Dans la pièce, l'absence de mise en scène, réveillée par les dessins mutins et malins de CrafterPanda qui escaladent la vitre,

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s'étalent sur le menu, vous aident à déjouer les pièges tendus par l'onigiri et vous suivent jusqu'aux toilettes,

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concourt à développer une ambiance paisible qui laisse le temps aux plats de se faire désirer, de développer une attente et de ponctuer les conversations.

Faisons un rêve. Tout le monde aura remarqué que les blogs des foodistas sont, en général, semés de miam-miam, de yummy yummy, de glop glop, de slurp et autres onomatopées infantiles et régressives. Et si on disait qu'on retournait à l'âge adulte, qu'on ne se cachait plus derrière des interjections, que la simplicité de l'art et du cadre envisagés par Haruka Casters le méritaient bien ? Si on disait que sa cuisine est précise, modeste, équilibrée, qu'elle flatte le palais sans le solliciter outre-mesure et que c'est en ça que son hole in the wall est un véritable izakaya - nom qui ne serait pas un simple prétexte, mais la réponse à une attente : boire un verre, discuter, grignoter et, accessoirement, mais idéalement, se régaler ? A l'espagnole ou à la japonaise. Sans s'attendrir outre mesure sur les textures, les couleurs, les saveurs et les matières. L'air de rien, rassurés, sachant que, quoi qu'il en soit, ce sera bon et qu'on peut feindre de négliger cette contingence. Pour se concentrer sur l'essentiel. Les verres. Une lager (Coedo japonaise) à l'amertume légère et à la blondeur intense, un Brouilly délié et fluide comme une eau vive. La discussion, l'échange. Aussi bien avec les convives qu'avec Wanda-CrafterPanda. Qui est là pour ça. Expliquer, tchatcher, entretenir cette ambiance discrète, mais bruissante. On repartirait ensuite en disant merci. Parce qu'il ne faut jamais oublier de remercier quand on vous a aidé à passer un bon moment.

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Merci donc, et à bientôt, Haruka et Wanda.

Merci de votre attention

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Commentaires
W
Merci beaucoup pour cette magnifique critique!
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